Etre en colo par YMCA Fossé des XIII
La colo, ce n’est pas du tout comme je l’imaginais ! Témoignage partagé par Fossé des XIII.
Le matin, on peut se lever à partir de 8 heures ! Mais on peut aussi profiter d’un temps supplémentaire au fond de son lit : le réveil est échelonné de 8h à 9h.
Au réfectoire, première surprise ! Je découvre un véritable buffet : entre les confitures, le miel, la compote, les céréales, le fromage blanc, le fromage à tartiner, le jus de fruit et les fruits frais, il y a de quoi se régaler ! On devrait faire pareil à la maison !
Après le petit-déjeuner, c’est la toilette et le rangement ! Vous serez étonnés à mon retour : j’ai appris à faire mon lit et à ranger mon armoire ! Quand je quitte la chambre, tout n’est peut-être pas parfait, mais avec les copains, on s’est bien débrouillé pour ne rien laisser traîner, même si le désordre est caché dans les armoires !
La première activité commune, c’est le chant ! A l’extérieur quand il fait beau, à l’intérieur quand il pleut ! Cela va vous étonner : c’est super de chanter tous ensemble ! Tout le monde semble connaître le répertoire de la colo ! Il y a beaucoup « d’anciens », des filles et des garçons qui reviennent chaque année, parce que la colo leur plaît, qu’ils y retrouvent des copains, des copines, qu’ils s’amusent vraiment beaucoup ! Tout au long de la journée, on entend ces chants dans la colo : quelqu’un se met à chanter, d’autres reprennent le refrain !
Pour les activités du matin, on a le choix entre plusieurs activités manuelles : moulage en plâtre, impression sur tissu, origami, puzzle géant, bracelets brésiliens, fusées pour la conquête de l’espace, clous et fils… Je me suis laissé tenter par le pliage pour participer à un concours de lancer d’avions !
Les activités de l’après-midi ont lieu hors de la colo ! Ainsi hier, nous avions le choix entre différentes activités nature : construction de cabanes, d’un barrage, collecte de plantes pour un herbier, azimut en-dehors des sentiers, parcours pieds nus. C’est ce dernier groupe que j’ai choisi ! Nous avons aménagé le parcours avec de la mousse, des cailloux, des pommes de pin, de la boue, du sable, de l’herbe, des branches… Le plus drôle, c’est quand nous avons enlevé nos chaussures et nos chaussettes : passer d’une case à l’autre, d’une sensation à l’autre, sentir sous ses pieds la douceur de la mousse ou les pointes des cailloux, ce n’est pas du tout la même chose !
Cet après-midi, nous sommes allés en forêt pour un grand-jeu.
Deux équipes s’affrontent dans une prise de foulard, pour s’emparer du fanion de l’équipe adverse : le terrain est boisé, la vue est limitée, il faut ruser, se cacher, avancer sans se faire repérer, bondir, se défendre, attaquer, voir sans être vu ! Bref, on s’éclate, et la forêt retentit des cris de joie ou de frustration !
Au retour nous avons rapporté du bois pour le feu de camp et le pain indien, une tradition de la colo, attendue avec impatience par les connaisseurs !
Le soir, à la veillée, j’ai découvert le pain indien ! Comme vous n’en savez pas plus que moi, je vais vous expliquer ! Chacun reçoit une boule de pâte, qu’on étire entre ses mains. On enroule ce serpentin de pâte autour d’un bâton et on le fait dorer au-dessous des braises : attention, il faut des braises, pas des flammes ! Ceux qui sont pressés n’obtiennent qu’un morceau noirci extérieurement et cru à l’intérieur ! Si on est patient, on tourne lentement son bâton au-dessus des braises rougeoyantes, on sent l’odeur du pain, on voit la pâte gonfler et dorer, pendant que la nuit tombe doucement.
A la fin, on retire le tortillon de pâte tout chaud, on le montre comme un trophée et, bien qu’il soit encore chaud, on commence à mordre dans ce gâteau et à le savourer : je n’ai jamais rien mangé de meilleur !
Il fait tout à fait nuit maintenant ! Nous sommes assis autour du feu et nous chantons sous les étoiles qui apparaissent dans le ciel : « Entendez-vous dans le feu… » Dans le silence, on entend le murmure de l’eau, le glouglou de la fontaine, le bruissement des feuilles ; on distingue quelques chauves-souris dans le ciel au -dessus de nos têtes, c’est un moment vraiment particulier…
La journée se termine, nous retournons dans nos chambres pour une nuit de repos, enfin c’est ce que croient les monos ! Nous avons encore tellement de choses à nous raconter, des projets pour le lendemain, des blagues, des histoires de fantômes pour impressionner les plus petits… Il n’est pas encore l’heure de dormir ! Peu à peu la chambre devient silencieuse, la journée est vraiment terminée ! Et on se réjouit de vivre encore beaucoup d’autres journées ensemble !