logo-ymca-signature-transpsansmarge Mouvement de jeunesse mondial depuis 1844

Le long parcours des réfugiés avec le Rocheton

Soudan, Congo, Mali, Géorgie, Egypte, Afghanistan, Madagascar… les pays d’origine des demandeurs d’asile accueillis au CADA* du Rocheton sont multiples. La plupart ont un point commun, celui d’avoir eu à affronter un véritable parcours du combattant pour arriver jusqu’en France.

Quitter son pays : l’exemple des exilés Darfouris du Soudan

Nombre de réfugiés soudanais sont originaires du Darfour, région située à l’ouest du pays, en proie à des affrontements entre l’armée et des groupes d’opposition depuis 2013. Entre arrestations sommaires, combats violents, graves problèmes sanitaires… des millions de personnes sont contraintes à l’exil depuis le début du conflit.

Si certains trouvent refuge dans les pays voisins comme l’Ouganda par exemple, d’autres choisissent de partir vers l’Europe pour demander l’asile et obtenir officiellement le statut de réfugié.

Atteindre la France : un périple long et sinueux

S., résident du CADA du Rocheton en 2017, a suivi un long chemin avant d’arriver en France. Ce dernier a d’abord quitté la région du Darfour afin de tenter de s’installer à Khartoum. Après quelques mois, en raison de l’insécurité régnant dans la capitale soudanaise, S. a décidé de passer en Libye pour se rendre à Tripoli dans un premier temps puis à Zawiyah, ville côtière.

C’est à partir de là qu’il a pu établir contact avec un passeur pour établir les conditions de la traversée vers l’Europe. Les prix pratiqués pour le trajet variaient alors entre 500 et 1000 $ selon la taille de l’embarcation. S. avait déjà rassemblé cette somme mais d’autre sont obligés de rester encore quelques mois en Libye pour travailler jusqu’à obtenir la somme nécessaire. Dans tous les cas, il faut ensuite attendre, parfois longtemps, avant de connaître la date fixée pour le départ.

S. quant à lui, a réussi à partir pour 400 $ mais, comme c’est souvent le cas, entassé avec 120 passagers dans un bateau pneumatique d’une capacité largement inférieure.

La traversée peut durer plus d’une semaine avant d’atteindre les côtes italiennes. Et pour ceux dont la destination finale est la France, il faut continuer le parcours en passant par les Alpes pour enfin atteindre la frontière.

Plusieurs mois, rythmés par d’interminables attentes et des déplacements souvent dangereux, sont donc nécessaires pour arriver jusqu’en France. Mais le parcours ne s’arrête pas là, un autre combat commence : celui des démarches administratives pour essayer d’obtenir le statut de réfugié tant espéré.

Rédigé par Alice Alvitre, responsable du développement touristique et de la communication du Rocheton.

Le site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation des cookies. Découvrez notre politique d'utilisation

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer